Une étude des coûts des piscines couvertes vient d’être publiée par l'Observatoire des finances et de la gestion publique locales, l'Afigese (réseau des financiers, gestionnaires, évaluateurs et manageurs des collectivités territoriales), et Angers Loire métropole.
Les auteurs rappellent des vérités communes à tous les équipements étudiés :
Les piscines publiques sont des équipements structurellement déficitaires.
La maîtrise des coûts des équipements tels que les piscines et centres aquatiques constitue un impératif pour assurer leur pérennité et, en définitive, pour permettre l’accès de toutes et tous au savoir nager et au plaisir de nager"
Ils précisent par ailleurs que la couverture moyenne des coûts par les recettes est de seulement 18%.
Mais c’est surtout leur conclusion qui est éloquente et rejoint nos précédents écrits, à savoir la nécessaire mutualisation de ce type d’équipement pour éviter une concurrence suicidaire. Or c’est ce qu’il se produira si les municipalités de Chateaurenard et de Saint-Rémy-de-Provence s’entêtent à maintenir en l’état chacune leur projet de complexe aquatique à seulement 12 km l’un de l’autre!
Comme le disent les auteurs en conclusion : "Une piscine, ouverte ou non, coûte à la collectivité par sa seule présence, à travers le coût d’investissement d’origine." On sait désormais que son fonctionnement, en dépit des recettes qu'il procure, ne change rien à l'équation : une piscine est un équipement très lourdement déficitaire. Un déficit qui se voit compensé par l'importance de son utilité sociale et peut être rectifié. Comment ? Les auteurs lancent quelques pistes : procéder par une approche territoriale large pour éviter toute concurrence entre communes et équipements, et anticiper la stratégie d’usage et la tarification bien avant l’ouverture. »
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Une étude met en lumière le vrai coût des piscines
Anticiper, Mutualiser, Optimiser…