Sécurité : Entre Réalisme et Responsabilité
À l’approche des municipales de 2026, la sécurité est plus que jamais un enjeu central du débat public. Tandis que certains élus sont accusés de laxisme, d’autres dénoncent des manœuvres électoralistes qui instrumentalisent la peur sans proposer de solutions durables. Pourtant, les faits montrent que l’insécurité n’explose pas, même si la situation se dégrade par endroits.
Les études démontrent que des dispositifs comme la vidéosurveillance n’ont qu’un effet limité sur la délinquance. Bien placées, les caméras peuvent aider à l’enquête judiciaire, mais elles ne constituent pas une réponse en soi. Pourtant, la pression politique pousse parfois les maires à adopter ces solutions coûteuses, donnant l’illusion d’agir sans réelle efficacité.
Face à des réalités locales très différentes, les élus prônent une approche pragmatique, où la prévention et la médiation prennent souvent le pas sur la répression. Mais tous s’accordent sur une évidence : la sécurité reste une mission régalienne de l’État. Son désengagement progressif oblige les communes à compenser, avec des moyens limités et des résultats incertains.
Plutôt que de céder à la surenchère sécuritaire, il est essentiel d’adopter des solutions adaptées aux territoires. Une politique efficace repose sur un équilibre entre fermeté et pédagogie, en associant forces de l’ordre, acteurs locaux et citoyens. Car garantir la sécurité ne se limite pas à surveiller : c’est aussi prévenir, dialoguer et agir en profondeur.
Un excellent article à lire sur la tribune du 21/03/2025